Musée du Louvre, aile Richelieu, 2e étage, salle 14
Huile sur toile, 159 x 206 cm
Le sujet, tiré de Plutarque, illustre le moment où la première génération de Romains enlèvent les Sabines pour les prendre pour femmes.
Détails de l’oeuvre :
La description du tableau par Bellori :
« Romulus du seuil d’un portique, élevant son manteau royal de pourpre fait signe à ses guerriers qu’ils assaillent et ravissent les Vierges Sabines. Il a représenté leur fuite, leurs larmes, leur épouvante et aussi la violence et la furie des ravisseurs. Voici une femme qui fuit avec son vieux père, lequel, tout haletant et les bras ouverts, se retourne en arrière au choc d’un soldat, qui saisit la femme et l’emporte. Non loin une de ses compagnes se traîne à terre et se cache dans le sein de sa vieille mère qui fait le geste d’éloigner un jeune homme armé, lequel la repousse, lui mettant la main à la poitrine et tient l’autre sous la jeune femme qu’il enlève. Du côté opposé une jeune femme se défend avec un âpre dédain, et tire les cheveux de son ravisseur qui la tient dans ses bras. De telles scènes ont lieu au-devant du tableau ; mais plus loin, à l’arrière-plan, et en figures plus petites, on voit un soldat qui enlève de terre une enfant et la pose de force sur la croupe du cheval de son compagnon qui se retourne pour l’embrasser, et de toutes parts fuient les Sabins, hommes et femmes, poursuivis par les Romains qui les assaillent de leurs épées. Les édifices de la nouvelle Rome sont là figurés avec la construction d’une tour, et Romulus est près du temple, devant un noble portique de colonnes, armé richement d’une cuirasse d’or, et drapant son manteau, et la couronne en tête. Ce tableau fut encore peint pour l’Éminentissime Seigneur Cardinal Aluigi Omodei. »
Une première toile traitant de ce sujet, The Abduction of the Sabine Women (circa 1634), est visible au MET de New-York.