Musée du Louvre, aile Richelieu
Huile sur toile, 124 x 200 cm, collection de Louis XIV
Le sujet est tiré des Métamorphoses d’Ovide : Eurydice vient d’être mordue par un serpent, le jour même de ses noces avec Orphée, mais celui-ci joue de la lyre sans s’apercevoir de cet accident qui provoquera la mort de sa compagne. Apparition brutale de la mort dans un paysage idyllique…
Dominique Ponnau, dans sa conférence sur Le ciel à l’âge classique à travers les peintures de Poussin, évoque ce tableau : « Vous avez à gauche le château saint Ange, qui ici beaucoup plus que le château saint Ange se réfère à ce qu’il fût, c’est à dire le mausolée de l’empereur Hadrien, et la fumée d’un bûcher, allégorique, qui monte de ce château, de ce mausolée, rejoint les nuages gris dans le ciel, et de même que la nuit monte de la terre, elle descend du ciel. »
Ci-dessous une gravure de l’oeuvre par Jean Desaulx, conservée au musée des Beaux-Arts de Nancy :
Écoutez l’analyse de cette oeuvre proposée par Michel Déon, de l’Académie française, lors d’une communication à l’Académie des Beaux-Arts en octobre 2006 : place prépondérante du paysage, utilisation que le peintre fait de la lumière…
(durée 48 min – site canalacademie.com)
Lisez Poussin et la nature, discours académique de Pierre Rosenberg (octobre 2006).
D’ailleurs, en matière d’Académie Française, ll parait que le réputé libraire Gérard Collard, qui dirige la librairie Griffe Noire, postule pour être élu à l’Academie Française .. Je pense que ça offrirait un 2nd élan à l’institution, foi de Saint Maurien. Qu’en pensez-vous ?