Musée du Louvre, aile Richelieu, 2e étage, salle 14
Huile sur toile, 98 x 74 cm
Poussin peint la même année deux autoportraits, l’un pour Jean Pointel, dit l’Autoportrait de Berlin, conservé aujourd’hui à la Pinacothèque de la ville, l’autre – qui fixera l’image de Poussin pour la postérité – pour Paul Fréart de Chantelou, ami et amateur de l’artiste. Ce dernier souhaitait un portrait de l’artiste, non nécessairement un autoportrait, et fit appel à lui pour qu’il confie la tâche à un portraitiste de Rome. Mais, après réflexion, Poussin décide de le peindre lui-même.
Le portrait est signé : Effigies Nicolai Poussini Andelyensis Pictoris. Anno Aetatis 56. Romae Anno jubilei 1650 (portrait du peintre Nicolas Poussin des Andelys, âgé de 56 ans, fait à Rome en 1650 – voir les détails de l’oeuvre ci-dessous).
La description qu’en fait Bellori :
« L’an 1650 il peignit de sa propre main son portrait qu’il envoya en France à M. de Chantelou, duquel portrait nous avons pris ce qui, ci-dessus, se voit imprimé. Mais sur la toile placée derrière lui on lit Effigies Nicolai Poussini, Andeliensis, Pictoris, Anno aetatis sui Romae, Anno Jubilei MDCL. Sur une autre toile est figurée la tête d’une femme, de profil, avec un oeil en haut de son diadème, c’est la peinture et deux mains apparaissent qui l’embrassent, et c’est l’amour de la dite peinture, et l’amitié à qui le portrait est dédié. Ainsi exprima-t-il sa reconnaissance et son affection pour ce Seigneur, dont le noble penchant toujours le favorisa. »
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